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Deux regards, un objectif : quand pair-aidant et psychiatre réinventent le soin


Savoir expérientiel et expertise clinique : une alliance qui redéfinit le soin en santé mentale. À la clinique FSEF Sceaux, qui accueille des jeunes de 16 à 20 ans venus suivre un parcours soins-études, le Dr Olivier Canceil, psychiatre, coordinateur médical et administrateur de Santé mentale France, et Pierre Coste, médiateur de santé pair, expérimentent depuis plus d'un an cette collaboration inédite. Cette approche innovante, encore rare en France, intègre directement l'expérience vécue de la maladie mentale dans l'équipe soignante. En combinant le regard clinique traditionnel avec la perspective unique de quelqu'un qui a pu traverser des épreuves proches de celles des patients, cette démarche offre une forme d'espoir tangible aux jeunes en souffrance. Car voir, à travers le parcours du pair-aidant, qu'un rétablissement est possible change tout : cela transforme le rapport au soin, renforce l'alliance thérapeutique et ouvre des voies de guérison que la médecine seule ne saurait emprunter. Olivier et Pierre nous ouvrent donc aujourd'hui les portes de leur quotidien professionnel, révélant comment leur nouvelle collaboration oeuvre au rétablissement des personnes.

Comment est née votre collaboration ?

Olivier Canceil : Suite à un appel d’offres de l’Agence Régionale de Santé (l’ARS), notre établissement a obtenu un financement qui permet d’accueillir un médiateur de santé pair pendant deux ans, tout en lui permettant de suivre une licence à l’université de Bobigny. C’est ainsi que parmi toutes les candidatures reçues, nous avons retenu celle de Pierre qui nous a rejoint en janvier 2024. J’avais déjà collaboré avec d’autres pairs-aidants par le passé et j’étais convaincu du bénéfice apporté par ce nouveau regard tant pour les patients que pour l’équipe soignante.

Pierre Coste : De mon côté, j’ai découvert assez récemment le métier de médiateur en santé pair. Atteint d’un trouble schizo-affectif, j’ai déjà bénéficié de soins à l’hôpital mais je n’avais jamais rencontré de pair-aidant. À bientôt 49 ans, j’ai eu une autre vie avant, j’ai notamment une formation de comédien que je mets d’ailleurs à profit aujourd’hui dans ma nouvelle fonction. Mais c’est un concours de circonstances qui m’a amené à postuler : j’ai participé à un comité de réflexion avec le CHU du 20e arrondissement de Paris sur un projet de sensibilisation et de déstigmatisation des questions liées à la santé mentale et puis j'ai développé un projet de podcast qui m'a amené à travailler avec des personnes encore hospitalisées. C'est là que j'ai découvert ce rapport de pair à pair qui s'établit naturellement.  Mon psychanalyste m’a ensuite mis sur la voie de la pair-aidance en me parlant de l’ouverture de ce poste.  

Olivier Canceil : C’est une très belle rencontre même si, à l’origine, Pierre ne correspondait pas à l’image que je me faisais du candidat idéal à la FSEF.nous en avons déjà discuté ensemble bien sûr, tout simplement parce que l’une des forces du pair aidant est d’être un support d’identification pour les patients. Or les nôtres sont très jeunes et je n’imaginais pas quelqu’un qui puisse avoir l’âge de leurs parents. Mais la jeunesse d’esprit de Pierre a fini par l’emporter ! Surtout, la singularité de son parcours, son fort vécu expérientiel, le fait qu’il n’incarne pas la figure d’un soignant ou d’un prof aux yeux de nos jeunes, nous ont convaincus de l’embaucher.

Comment s'organise concrètement votre collaboration au quotidien auprès des patients et de l’équipe médicale ?

Pierre Coste : Je participe aux entretiens médicaux avec les patients, aux échanges avec les proches, et je suis disponible pour tous les temps d’échanges informels c’est-à-dire en dehors des bureaux, sur un banc, au self-service, dans la cour… Les patients viennent se confier quand ils en ressentent le besoin. Et auprès des soignants, je porte la voix de ces patients, je les aide à changer de regard sur eux. Je suis aussi disponible pour leur temps off à eux ! Je soigne l’ambiance du service en quelque sorte.

Olivier Canceil : C’est encore work in progress ! Au début, j’avais défini un rôle précis pour le médiateur de santé pair qui allait nous rejoindre, notamment d’être un support pour le déploiement au sein de la clinique du dispositif "Mon GPS", outil basé sur les Directives Anticipées en Psychiatrie. Mais finalement, nous y allons plus doucement, on prend le temps de permettre à Pierre de s'intégrer dans le paysage de la clinique, de bien se faire reconnaître par les patients… Tout se fait de manière assez intuitive, il participe aux réunions, il a accès aux dossiers des patients et a un droit d’écriture, il est à la disposition des personnes qui peuvent le solliciter spontanément. D’autres missions se sont ajoutées : il co-anime par exemple une médiation thérapeutique autour du théâtre, ce qui est très nouveau pour notre établissement où ce rôle est d’ordinaire endossé par un infirmier ou un éducateur.


Pouvez-vous nous partager une situation récente où vous avez travaillé ensemble ?

Olivier Canceil : Récemment, nous avons eu un entretien avec l’une de nos patientes à qui nous devions rappeler le respect des règles de vie commune de la clinique. Avec ma casquette de responsable, c’est une situation que je rencontre souvent. Lors de l’échange, nous étions trois, avec une infirmière du service, qui a d’abord rappelé l’importance des règles de vie commune, avant d’être formidablement suppléé par l’intervention de Pierre, qui a su trouvé les mots pour exprimer que nous devions tous et toutes se plier au respect de ces règles. Cela a donné un échange vraiment sympathique, où finalement, on a tous un peu échangé nos rôles et pour la patiente, c’était jubilatoire.

Pierre Coste : En fait, elle craignait cet entretien, et finalement on a relancé la confiance dans l’alliance thérapeutique, en rappelant qu’on est des êtres humains, et que, même si on a des rôles à défendre, c’est justifié par un contrat commun, que nous devons tous respecter. On a réussi à faire passer le message de façon intuitive, et elle y a adhéré plus facilement. 

Comment s’illustre votre complémentarité ?

Pierre Coste : Je mets à profit mon savoir expérientiel en donnant des exemples concrets, en utilisant des métaphores, des images qui parlent directement aux patients. Par exemple, face à un patient réfractaire à suivre un protocole de soin, je peux prendre mon propre exemple de patient qui s’est trouvé dans cette position et comment je l’ai vécu, comment j’ai négocié avec mon médecin le traitement… J’aide aussi beaucoup les patients à formuler leurs demandes auprès des professionnels de santé. 

Olivier Canceil : En psychiatrie, je peux me représenter ce que les patients vivent, même si c’est différent que de l’avoir éprouvé dans ma chair, je peux m’appuyer sur mon propre savoir expérientiel, celui que j’ai acquis au contact des nombreuses personnes que j’ai accompagné, et puis j’ai mon savoir académique de médecin bien sûr mais malgré tout ça, je sais qu’avec Pierre ça va plus vite ! 

Personnellement, je ne pose pas de barrière avec les patients, je considère que je suis un humain parmis d’autres humains, mais le cadre de l’institution et ma position, de fait, peuvent créer cette barrière aux yeux des patients, que Pierre, lui, de part son vécu, peut lever facilement.

Avez-vous parfois des visions différentes d'une même situation ? Comment gérez-vous ces divergences ?

Pierre Coste : Fondamentalement, nous sommes d’accord sur beaucoup de choses et n’avons pas encore eu de divergence notoire à ce jour.

Olivier Canceil : J’essaie parfois de provoquer du conflit mais Pierre ne répond jamais à mes provocations (il sourit). Je plaisante, mais la collaboration se fait en bonne intelligence, je fais attention à ce que Pierre dit et je le prends toujours en compte.

J’ai choisi d’exercer en institution car j’adore le travail en équipe et ce qui est intéressant, c’est de pouvoir croiser les regards. Après bien sûr, en tant que coordinateur médical, je suis celui qui doit trancher en dernier lieu, un peu à la manière d’un réalisateur qui donne le final cut. Mais je fais toujours en sorte que les décisions soient prises de façon collégiale pour le bien de tous.  

Comment s'est passée l'intégration de Pierre en tant que pair-aidant dans l'équipe soignante ? Y a-t-il eu des résistances ?

Olivier Canceil : Ayant déjà travaillé avec d’autres pairs aidants dans d’autres services, je savais que c’était important de préparer son arrivée. On s’est fait accompagner par un organisme de formation pour sensibiliser l'équipe des soignants aux approches de la pair-aidance et aux particularités du savoir expérientiel dans la prise en charge des patients et ça s’est très bien passé. De concert avec la psychologue du service, on a également été très attentifs au moindre mouvement au sein de l’équipe pour accompagner encore davantage si besoin. Enfin, les compétences relationnelles de Pierre ont fait le reste !

Pierre Coste : Je confirme que j’ai été bien accueilli dans le service ! C’est vraiment fondamental, j’ai rencontré d’autres médiateurs en santé pair lors de ma formation pour qui le terrain n’a pas été balisé en amont et dont l’intégration s’est avérée plus complexe. C’est toujours délicat quand on arrive dans une nouvelle équipe, on peut marcher sur le pré carré des uns ou des autres et toucher des points sensibles.

Cette collaboration a-t-elle un impact sur l'équipe soignante ?

Olivier Canceil : Absolument. L'arrivée de Pierre fait bouger les lignes du côté de l'équipe. Cela vient bousculer un peu leurs routines, leur savoir-faire, leur identité professionnelle. Cela les amène doucement à lui faire une place, et du coup à s'interroger sur leur positionnement et leur rôle auprès des patients.

Il faut imaginer que cela demande aussi aux soignants de se décentrer de leur posture professionnelle habituelle. C'est vraiment important dans notre métier.

Qu'est-ce que cette collaboration vous apporte personnellement, Pierre ?

Pierre Coste : Je me sens enrichi par les rencontres tant avec les patients que les soignants. Cela me permet de prendre du recul par rapport à moi-même et de me sentir utile. Cette expérience contribue à mon propre rétablissement. Le fait de pouvoir transmettre mon expérience et d'accompagner d'autres personnes dans leur parcours de soins donne du sens à ce que j'ai vécu. C'est un cercle vertueux.

Et puis cela organise ma vie de façon structurée, avec des horaires fixes ce qui m’apaise beaucoup. Avant d’intégrer la clinique, cela faisait dix ans que je n’avais pas eu d’emploi salarié, ça change le quotidien. 

Quels conseils donneriez-vous pour qu'une collaboration entre un soignant et un médiateur de santé pair fonctionne bien ?

Pierre Coste : Il faut pouvoir « jouer ensemble », se dire les choses et garder un côté un peu enfantin dans la relation, c’est en tous cas ce qui fonctionne entre nous, on expérimente ensemble ! Pour cela, la spontanéité et l'authenticité sont essentielles.

Olivier Canceil : Dans notre cas, c’est surtout une belle rencontre. Il faut bien choisir son binôme et rester ouvert, comme moi avec le profil de Pierre par exemple, qui était différent de ce que je projetais. Il faut dire que nous avons eu la chance d’être mutuellement recommandé par une personne que nous estimons beaucoup tous les deux, qui est le psychanalyste de Pierre… Je dirais qu’il faut écouter ses bonnes fées !

Vous souhaitez en savoir plus et rencontrer d’autres personnes engagées dans le rétablissement ? Rejoignez les réseaux sociaux de Plein Espoir, le média participatif dédié au rétablissement, créé par et pour les personnes vivant avec un trouble psychique.


Cet espace inclusif est une initiative collaborative ouverte à toutes et tous : personnes concernées, proches, et professionnels de l’accompagnement. Vos idées, témoignages, et propositions sont les bienvenus pour enrichir cette aventure. Contribuons ensemble à bâtir une société plus éclairée et inclusive.

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28 juin 2025

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